Eco-innovation : Des étudiants ingénieurs repensent les objets du quotidien lors du Zero Impact Challenge
Repenser des objets du quotidien pour prolonger leur durée de vie, c’est le défi qui a été lancé lors du Zero Impact Challenge. Pour trouver un usage et concevoir un nouveau produit à partir d’un objet récupéré en ressourcerie, les étudiants ingénieurs de la majeure Design Industriel Durable se sont associés avec les étudiants designers du cursus "Design Global" de l’Ecole Supérieure de Design de Troyes.
Associer l’ingénierie et le design
Une rencontre entre l’ingénierie et le design qui s’avère complémentaire. Alors que ces deux mondes communiquent parfois difficilement, la mutualisation de leurs compétences est un atout pour concevoir des produits à la fois performants, désirables et cohérents avec les usages réels. "Le design apporte une compréhension fine de l’usager, de ses besoins et de l’identité du produit, tandis que l’ingénierie mobilise des savoir-faire techniques (mécanique, résistance des matériaux, procédés de fabrication et industrialisation)", explique William d’Orsonnens, responsable de la majeure Design Industriel Durable.
Appliquer les leviers de l’écoconception
Durant 2 jours de hackathon responsable, les étudiants-ingénieurs ont apporté un regard technique nouveau sur l’utilisation des objets, tout en mêlant créativité, besoin usager et désirabilité. Ils ont pu mettre en œuvre les leviers de l’écoconception, réfléchir à l’industrialisation du produit et travailler au sein d’un groupe pluridisciplinaire avec des designers.
"La seconde main ouvre de nouvelles perspectives d’éco-innovation : elle incite les ingénieurs à imaginer des solutions créatives pour prolonger la durée de vie des produits et à utiliser les principes de l’écoconception comme véritables leviers d’innovation. Ce secteur en plein essor génère également de nouvelles et un marché en expansion où l’ingénieur peut jouer un rôle clé dans la conception, la remise à neuf et la valorisation des objets", explique William d’Orsonnens.
Devant un jury composé de Gullaume Jouanne, cofondateur d'Altermaker, Michaël Noblot, directeur délégué de la Technopole de l'Aube en Champagne et Frédéric Brock, chargé de mission transition écologique à Troyes Champagne Métropole, les étudiants ont défendu leurs projets parmi lesquels on retrouve un tournevis fabriqué à partir d’une salière, un set d'outils de jardin conçus à partir d’un pot à café et des rangements de cuisine réinventés avec un moule à tarte.
Au-delà des prototypes, ce challenge a été une belle démonstration que l'ingénierie et le design doivent s’associer pour créer des produits moins impactants tout en restant désirables. Les ingénieurs ont une responsabilité à créer des produits plus vertueux, c’est aussi ça l’avenir du métier !