Entrepreneuriat : Salacia, un projet de biocarburant à base d’algues, incubé à l’EPF

Mis à jour le 12/06/2025
Parmi les trois nouveaux admis à l’incubateur de l’EPF, il y a Salacia, startup développé par François-Melchior Le Tourneau afin d’exploiter le potentiel des ressources marines en biocarburant. L’étudiant en 5e année à l’EPF nous présente son projet entrepreneurial.
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Visuel article Salacia

L’entrepreneuriat s’est imposé naturellement pour François-Melchior Le Tourneau. Faire grandir un projet de A à Z, développer des compétences multiples, se dépasser : ces aspects clé de la vie d’un entrepreneur entrent en résonnance avec les motivations de l’étudiant en ingénierie. « J’ai toujours eu envie de provoquer une transformation autour de moi», partage-t-il. Pour « réconcilier la croissance économique et l’écologie », il a ainsi développé une solution innovante et disruptive, nommé Salacia. Concrètement, le « projet a pour but de transformer une biomasse peu ou pas valorisée, les algues, en biocarburants ». Avec ce projet, l’étudiant souhaite apporter « une évolution aussi bien scientifique qu’humaine et sociale ». « La plus belle réalisation que mon projet puisse atteindre un jour est de permettre aux personnes de bénéficier d’un monde où la technologie déploie leurs libertés », songe-t-il. 

L’admission de Salacia au sein de l’INCUBACT’HER de l’EPF marque une nouvelle étape importante. « J’espère pouvoir challenger mon idée auprès d’entrepreneurs, d’acteurs de l’économie et des experts afin de me permettre d’améliorer ma stratégie opérationnelle, commerciale et de développement », partage François-Melchior Le Tourneau. Cette incubation va également lui permettre de développer sa vision du projet et comment elle peut être implémentée. « Un autre aspect que j’espère développer est la mise en relation avec des scientifiques, des ingénieurs et d’autres personnes du métier pour continuer le développement dans les meilleures conditions du prototype », explique-t-il. Grâce à l’accompagnement dont il va bénéficier, l’entrepreneur espère y trouver une aide de conseil ainsi qu’une mise en relation avec les organismes pour passer le projet à l’échelle supérieure.

Une synergie des compétences entre l’entrepreneuriat et les études d’ingénierie

Si mener un projet entrepreneurial est un challenge en soi, le réaliser durant ses études d’ingénieur au sein du diplôme d'ingénieur franco-allemand en production & automatisation, apporte son lot de défis. Être un étudiant-entrepreneur signifie une gestion du temps et de l’énergie plus rigoureuse. « Savoir trouver cet équilibre entre l’entreprise, les études et le temps personnel pour se ressourcer un peu a été un défi, mais surtout une opportunité pour mûrir dans mon parcours vers la vie adulte », partage François-Melchior Le Tourneau qui a pris « très vite des responsabilités et fait la part des choses ». « Je ne pense pas avoir toujours su allier les deux, mais les échecs m’ont appris à travailler sur moi-même pour trouver cet équilibre subtil qui permet de gérer les deux en simultané », analyse l’entrepreneur en retenant surtout que ce projet lui apporte « une opportunité phénoménale pour grandir aux côtés de personne qu’il n’aurait pu rencontrer en dehors de ce cadre ». A travers ses projets, il a ainsi trouvé une synergie entre ses acquis dans les domaines de l’ingénierie, du commercial, de la gestion de projet ou des finances. « Le plus gratifiant a été de pouvoir appliquer ces compétences tout au long de mes études aussi bien pendant des stages, mais surtout au sein de mes projets entrepreneuriaux », partage François-Melchior Le Tourneau, prêt à continuer d’évoluer au sein de l’incubateur de l’EPF.

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